Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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Il ajoute : « Cette fille avait une vivacité extraordinaire, l'imagination rusée, la tête remplie de vers de nos grands poètes, » Beaulieu, né à Riom comme Romme, avait fréquenté Théroigne avec son compatriote. Nous verrons même qu'il fit partie, au début de l’année 1790, du club des Amis de la loi. Et une contrefaçon de Rivarol, le Petit dictionnaire des grands hommes et des grandes choses qui ont rapport à la Révolution?, s'exprime sur son compte en disant : « C’est cette charmante femme qui guidait le poignard dans les journées d'octobre. »

Les portraits de Théroigne sont assez rares. La Bibliothèque nationale en a un, à la manière noire, avec cette légende : « M Thérouëène », la gorge découverte, le sein gauche nu. La tête est coiïffée d'un pittoresque madras, noué sur les cheveux épars. Les traits sont réguliers, mais lourds et épais. Ce portrait a été reproduit en 1845 par Dewritz pour l'éditeur Vignières. Nous possédons deux plats d'étain, d’origine allemande, sur l’un desquels ce même portrait est gravé; Marie-Antoinette lui fait vis-à-vis sur l’autre. La ressemblance n’est probablement qu'approximative. De même,

ANEMIT p.133 2. Par « une société d’aristocrates». Paris, in-18°, 1790.