Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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pas suffisamment le français. Peut-être aussi lui reprochait-on de vivre depuis trois ou quatre ans, d’une façon médiocrement honorable, aux dépens de sa sœur. Théroigne, d’abord archiviste de la Société, céda bientôt cette fonction à Chapsal ; elle discutait ex professo les plus hautes questions delégislation, protestant, par exemple, contre le droit de protection donné à l’homme sur la femme. Nous possédons dans notre collection une feuille d’émargement du club des Amis de la loi, avec les signatures autographes des adhérents à la date du 10 mars 1790, deux mois après la Constitution. M. de Larminat présidait, assisté de MM. Sponville et Duguet, secrétaires. On remarque parmi les signatures celles de Théroigne, de Romme et de plusieurs de ses compatriotes d'Auvergne, comme son neveu Taïlhand et le journaliste C.-F. Beaulieu, rédacteur de l’Assemblée nationale, tombé depuis dans la réaction ; celles d’Otcher (le nom de guerre du jeune comte Strogonoff), bibliothécaire du club, et de Bosc d’Antic, fils du médecin de Louis XV, le correspondant et l’ami de Me Roland, le tuteur de sa fille Eudora. Maret, le futur duc de Bassano, alors rédacteur parlementaire du Moniteur, se fit bientôt inscrire.