Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

JE tés, épuifés à la fois par les farigues du corps, & les inquiétudes de l'efprit , avoient befoin d’un moment de repos. L’Aflemblée fe fepara & décida que, quatre heures après , à dix heures du matin , elle reprendroit fa féance.

À dix heures, en effet les membres de l’aflem= blée fe raflemblent : nos collégues , chargés d’accompagner M. la Fayette , avoient envoyé un rap port , contenant le récit le plus détaillé des faits. M. la Fayette, à la fagefle & au zèle duquel ils donnoient les éloges les plus complets, avoit eu Ja précaution de faire prêter aux troupes Le ferment de refpecter la demeure du Roi. Introduit enfuite avec deux Députés de la Commune de Paris, auprès de Sa Majefté, il l’avoit affurée du plus ardent amour pour fa perfonne , lui avoit dit que vingt-mille hommes armés étoient dans l’avenue de Verfailles ; que la volonté d’un peuple immenfe avoit commandé aux forces; mais que les troupes nationales avoient prèté un ferment qui ne feroir point violé, & qui garantifloit la plus parfaite tranquillité. Le rapport rendoiït compte aufli des queftions faites par le Roi aux Députés de la Commune, & des réponfes de ceux-ci. Les Députés dela Commune avoient dit au Roi; 1° qu'en le fupplioit , de ne confier la garde de fa perfonne qu'aux Gardes-Nationnaux de Paris & de Verfailles; 2° que la Commune de Paris le fupplioit également de faire communiquer par fes Miniftres, les états &c

Le.