Garat 1762-1823

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lui ayant permis de perdre son temps qu'à l'étude du Droit. Le sévère jurisconsulte, bon courtisan, aurait ri lui-même de la répartie, à la suite des augustes auditeurs. Toujours d’après Jal, rentré à Paris, le père de Garat, moins satisfait que son fils de l'événement, lui aurait fait promettre de suivre assidument, malgré tout, les cours de l’école de Droit et de ne les négliger en rien pour se livrer à l'étude de la musique qui ne devait et né pouvait être pour lui qu'un passe-temps et qu'uie récréation.

Ce récit est-il véridique? Nous ne le pensons guère, D'abord il est en contradiction flagrante avec les dires des contemporains; avec le Journal de Grimm, écrit au jour le jour et ordinairement si bien informé; avec les autres Mémoires et documents du temps. Jal ne parle que d’après des racontars mis au net une quarantaine d'années après les événements qu'il narre; des dires de Garat levenu vieux et surtout aimant assez à tra-

vestir et à enjoliver les événements de sa vie.