Garat 1762-1823
GARAT. 325 cal, consistait à chercher à atteindre l'expression des sentiments de l'âme humaine dans un moment et dans une situation données. Pour lui, le chanteur, comme le poèle qui assemble des mots et des bouts de phrases, comme le peintre qui dessine des lignes et pose des tons sur la toile, doit uniquement considérer les sons qu'il émet comme un moyen de réaliser une idée; ces divers. éléments dont il fait usage n'ayant par eux-mêmes aucune valeur propre, n’en acquérant une que par l'impression qu’ils suggèrent et la sensation qu'ils produisent. Il enseignait que les plus beaux effets de l’art musical ne tiennent fort ordinairement qu'à des artifices et à des habiletés d’exécution; qu’un accord placé à un endroit plutôt qu’à un autre peut complètement changer le caractère de tout un morceau.
Il avait l'habitude de répéter à ses élèves que c'est par la fréquentation des bons chanteurs que l’on se perfectionne; que c'était à ses longs entretiens avec les modèles les plus parfaits du temps de sa jeunesse, avec les théoriciens les plus célèbres d'alors, qu'il devait d'être devenu ce
qu’il était. Il ajoutait qu'il fallait sans cesse médi-