Histoire de la Russie, réduite aux seuls faits importans : avec la Carte générale de la Russie, gravée par Tardieu l'ainé
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de victimes dénoncées comme suspectes, et invoquant la mort qui leur est refusée par un raflinement de éruauté qu’on appelle à la cour russe éendresse maternelle et clémence impériale : un tel règne est-il celui de l'humanité? une telle femme n'est-elle pas digne de figuref entre Tibère et Messaline? Elisabeth , d’ailleurs, n’avoit aueune de ces grandes qualités qui pallient les grands attentats. Elle qui aflichoit la générosité et la justice ,; Que n’accordoit-elle le pardon , que la saine politique d’ailleurs lui conseilloit, au général Munich et à d'autres , accusés d’un délit dont elle-même étoit coupable avant eux! Tout leur crime consistoit à lavoir imité. Il y a de la lâcheté de punir dans autrui une faute qu'on a commise soi-même.
Elisabeth a prouvé que le sceptre du pou‘voir absolu est encore un plus grand fléau entre les mains d’ane femme que dans éelles d'un homme. Un prince qui à des maîtresses, est moins à redouter pour une nation, qu'u une souveraine qui à des amans,
Les femmes qui ont gouverné jusqu'à ce jour , tant en Russie qu'ailleurs , n'ont point
plus d’une province de la Russie , dit Voltaire, tout& espèce de rebgion “éloit inconnue ».