Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LE BRULARD DE STENDHAL 255
Nous trouvons du reste, dans l’Zntroduction qui précède le premier volume, tous les renseignements possibles sur le manuscrit de la Vie de Henri Brulard, sur sa genèse, sur sou style, et sur une foule d’autres choses, car chemin faisant, et dans les marges et au verso des feuillets, Stendhal a semé nombre de notes, de réflexions, d’ « idées » sur son existence; la Vie de Henri Brulard, nous dit l'éditeur, retrace fidèlement les petites joies, les petits soucis de Henri Beyle et elle est le témoin le plus sûr d’une tranche de sa vie pendant quatre mois.
Cet éditeur, c'est M. Henry Debraye, ancien élève de l’Ecole des chartes, archiviste de la ville de Grenoble. M. Debraye nous donne et le texte complet de la Vie de Brulard, et ce qu’il appelle ses à-côtés.
On le remerciera de sa publication. L'écriture hiéroglyphique de Stendhal n’a guère de secret pour lui; il a déchiffré avec patience, avec sagacité plus d’une page qui jusqu’à présent demeurait mystérieuse, et aucun de ceux qui feuilletèrent et feuillettent les papiers stendhaliens, n’a l’œil aussi exercé et ne sait lire aussi bien que M. Debraye cette écriture rapide, presque illisible et, comme disait Beyle, « en pieds de mouche ».
A ce texte intégralement reproduit, M. Debraye a joint des « notes et éclaircissements » d’un grand prix; on lui saura gré surtout d’a-