L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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148 EXAMEN DES PREUVES

titionnaires, qui sont fixés en France depuis leur plus tendre jeunesse. L'aîné s'est marié à Lunel, dans l'Hérault, le 7 février 1898, sous son vrai nom de de Bourbon, le nom de Naundorff ayant disparu depuis longtemps (a).

Il a eu un fils, le 28 novembre 1899, dont on verra également l'acte de naissance aux pièces annexes (4) (b).

Le second, l’auteur dela pétition, dirige à Paris une maison industrielle importante dont les conventions constitutives ont été établies par le notaire Lanquest(2), après production exigée des pièces justificatives, au nom de de Bourbon.

Quant au troisième, son histoire vaut d’être rappelée ici. Elle n’est pas banale et pas moins significative que ce qui précède.

Voulant contracter du service et ne pouvant le faire dans l'armée métropolitaine où on n'avait pas voulu de ses frères, il se présenta au recrutement de Paris pour servir dans la légion étrangère sous son véritable nom, celui auquel lui donnait droit son état civil, c’est-à-dire celui de de Bourbon. Il pensait que la chose irait toute seule, car il se savait bien constitué et propre à faire un soldat.

Mais, quand le colonel, président du conseil de santé, entendit ce nom fatidique de de Bourbon, il fit passer pour la forme par les mains du docteur celui qui le por-

(a). Pièce n°41

(b) Pièce n° 12.

4. Qu'est-ce que tout cela peut bien prouver?

2. La publication des «conventions constitutives » de cette « importante maison industrielle », à