L'année de la peur à Tulle

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ville manquait de pain, le peuple était dans le dénument le plus complet. Les officiers municipaux, le comité du conseil politique et l’élat-major de la garde citoyenne furent obligés de recourir à un emprunt. Un grenier publie fut établi; tous les citoyens aisés de la ville voulurent contribuer à secourir le peuple malkeurenx.

Une délibération du 2 novembre ditque « le comité est autorisé à emprunter tout ce qu’il jugera nécessaire pour un approvisionnement de grains et à lever toutes les sommes pour lesquelles il a élé ou sera fait des souscrip: tions »…

Plus loin nous lisons « que tous les citoyens aisés ont aidé de leur fortune, que les citoyens éclairés ont aidé de leurs lumières, que ceux qui ne pouvoient aider que de leurs bras ont offert leur travail ; que tous ont porté sur l'autel de la patrie des offrandes utiles à l'ordre public et à la prospérité commune... que tous ont contribué, autant que la fortune pouvoit le permettre, à procurer des subsistances à la ville (1).»

Tous les citoyens avaient-ils « contribué, autant que leur fortune pouvait le permettre, à procurer des subsistances à la ville » ? Les « citoyens éclairés » avoient-ils bien « tous aidé de leurs lumières » 2...

Voyons comiaent s'était conduit Sa Grandeur Monseign2ur Charles-Françoïis-Marivs de Rafélis de Saint-Sauveur, évêque de Tulle. :

La disetie arrivait, Monseigneur s'était empressé de quitter Tulle pour. se rendre à Carpentras, pays plus privilégié. La municipalité de notre ville, métropole de son

Arch. de la Mairie D 1, v.1, page 24 ets.