L'année de la peur à Tulle

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vous communiquer ce que je vous marquais. Vous pouvez lui deinander de vous en faire part. Je vous repete ici, Messieurs, ce que je vous disois alors, que je ne suis point payé, que je n'ai point d'argent, que je ne scai ni quant ni combien j'en recevrai à l'avenir et qu'il ne m'est par conséquent pas possible de prendre aucun engagement pécuniaire, encore moins d'emprunter. Cependant, messieurs, comme je veux être utile à cette ville que je regarde comme ma patrie et que je l'aime véritablement, malgré bien des choses dont je pourrois me plaindre, je consens à payer 60 livres d’intérêts pour une somme de douze cent livres que vous vous procurerés ét que vous rembourserés dans l’année, par le moyen de la vente du bled que vous acheteriés. Si vous la rembourssé plutôt, le prorata des interêls tournera au profit de la ville a qui j'en fais don. Voila, messieurs, le seul arrangement que ma position et les circonstances présentent à ma bonne volonté, il vous est plus avantageux que les fonds même qui n’est point en mon pouvoir, puisque vous seriés obligé de me le rendre à la fin de l'année et qu’il ne donneroit aucun benefice.

J'ay l'honneur d’être avec un parfait attachement, messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.

+ CrarLes Jo. MA., Evéque de Tulle.

Et cette lettre est signée de la main d'un prince de l'Eglise! d'un ministre de Celui qui a dit : « Aidez-vous les uns les autres ! »

Le registre sur lequel nous relevons celte correspondance, dont nous avons conservé l'orthographe et la ponctuation, porte la mention suivante :

Et après l’enregistrement des lettres cy-dessus, il à été fait la reponse qui a été signée par le comité permanent, laquelle sera

transcrite ey après.