L'année de la peur à Tulle
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Saint-Hilaire, atteint et convaincu de s'être trouvé dans l’attroupement qui eut lieu sur l’etang de Favars le vingt-quatre janvier dernier, avec un fusil duquel il coucha en joue le nommé Dubreyrie, cavalier de la marechaussée de la brigade de Meyssae, et dont la morche brula seulement.
Avons pareillement déclaré Jean Siccard, du village de La Salesse, paroisse de Saint-Germain, duement atteint et convaincu de s'être trouvé dans l’attroupement formé à Favars le vingt-cinq du mois de janvier dernier et d'avoir été arreté dans ledit bourg de Favars, armé d’un fusil, et muni de poudre et de plomb, après le combat qui se donna dans ledit bourg, et le plus violemment soupçonné d’avoir couché en joue avec ledit fusil, dont le feu ne prit qu'au bassinet, un des cavaliers de marechaussée qui luy arracha ledit fusil. 1
Pour reparation de quoi avons condamné tant ledit Vaujour que ledit Siccard à faire amende honorable, en chemise, nue tête, la corde au col, tenant chacun en leurs mains une torche de cire ardente du poids de deux livres au devant de la principale porte et entrée de l'Eglise Cathédrale de cette ville, où ils seront conduits par l’exécuteur de la haute justice, et là étant à genoux ils declareront que mechamment et temerairement :
Sçavoir ledit Vaujour d’avoir été le susdit jour, vingt-quatre janvier dernier, dans l’attroupement qui se forma sur ledit etang de Favars, armé d’un fusil, et ledit Siccard de s’etre trouvé dans l’attroupement formé le lendemain vingt-cinq janvier au bourg de Favars, aussi armé d’un fusil et d’avoir tenté d’en faire usage, dont ils se repentent et en demendent pardon à Dieu, au Roi et à la Justice ; ce fait ils seront conduits par ledit Exécuteur sur la place de Laubarède, au devant la porte du palais, pour y etre attachés à deux potences qui seront à ces fins dressées audit lieu, pour y etre pendus et etranglés jusqu’à ce que mort s’ensuive, el leurs corps morts seront enterrés dans le cimetière commun de la ville. :
Comme aussi avons déclarés atteints et convaincus les nommés Antoine Dupeyrou et Pierre Bonnet, habitants de la paroisse de Saint-Hilaire du Peyrou, d'avoir été arretés dans l’attroupement