L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

148 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

la Méditerranée) aurait aussi englouti la plus grande partie de l’Atlantide de l’ouest.

Telles sont les hypothèses, lumineuses par leur unité intérieure, sur lesquelles Karst construit le développement de ses recherches sur la race, la langue et la civilisation des Atlantidiens. Evidemment nous ne pouvons pas examiner à fond ici jusqu'à quel point des conclusions fondées sur la philologie comparée résistent à une vérification et même sont susceptibles de vérification. Il s’agit simplement ici de donner une idée des imposantes hypothèses atlantidiennes de Karst qui sont complètement neuves et qui, par leurs bases, renouvellent la question. D’après Karst la tradition platonicienne, c’est-à-dire égyptienne, repose sur le «fait réel d’une chaîne préhistorique de peuples civilisés, reliés par une parenté intérieure, qui entourait en un large cercle le massif montagneux de l’Asie Orientale et qui formait, sous le nom d’Atlantes, deux grands foyers initiaux de la civilisation humaine primitive, l’un dans l'Asie du sud-est-indien, auquel correspond l’Atlantide hindoue, l'autre dans la Chine Septentrionale alors maritime insulaire et dans les monts Altaï : c’est l’Atlantide sinoaltaïque. Ces Atlantes de l'Asie Orientale qui, à notre avis (avis de Karst) étaient connus des syro-chanaanites sous le nom de Caïnites ou de peuples d'Hénoch, peuvent se réclamer ethnologiquement de la race aïinouinachidienne ou submongolique.

« Ces Aïnou-inachidiens réunissent en eux, d’après la définition donnée en un autre endroit (par Karst) des éléments paléo-asiatiques et à proprement parler sino-mongoloïdes. À cela s’est ajouté un mélange ibéroéthiopien. Des Ibéro-Ethiopiens ont dû se répandre très tôt à travers les côtes et les îles de l'Asie Méridionale jusqu’à la côte orientale indo-chinoise puisque l'existence des Ethiopiens y est établie. De ces trois facteurs de