L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ÎLE DES THÉOSOPHES ET DES OCCULTISTES 165

pement de l'humanité considéré plutôt par son côté extérieur, et dans lequel les Atlantes jouent un rôle important, tandis que Rudolf Steiner s'occupe plutôt du côté psychologique de l'histoire des Atlantes et de la nature intime des conditions dans lesquelles ils vivaient.

En 1732, le professeur zurichois Scheuchzer publia une gravure sur bois représentant ce qui passait alors pour le squelette d’un homme noyé lors du déluge. Il l'accompagnait de deux vers édifiants : « Membres pitoyables d’un vieux pêcheur, apitoyez le cœur des hommes d’à-présent ». D'ailleurs Cuvier établit, par la suite, que le squelette était celui d’une salamandre. Mais à présent la théosophie, prenant position contre la nouvelle paléontologie, nous enseigne qu’il ne pouvait pas y avoir de squelettes humains datant du déluge, parce que les premiers hommes avaient une constitution corporelle toute différente de la nôtre et que, pour commencer, ils n'avaient pas de squelette. Les anciennes cosmogonies nous dépeignent l’homme comme un être de nature lumineuse et incorporelle.

D’après la science occulte il y eut sept races primitives, dont chacune produisit à son tour sept races de second ordre. Les hommes de la première race étaient des êtres faits d’une « gelée astrale, sans forme, sans os et liquide ». La seconde race, celle des Hyperboréens, avait déjà un premier et faible germe d'intelligence. Pendant que la première race se développait derrière les murailles de glace de la région polaire, la seconde race habitait déjà un peu plus au sud, dans les régions du Groenland, de la Sibérie, du nord de l'Amérique, où, paraît-il, régnait alors un climat tropical. C’est seulement chez la troisième race souche, qui vivait sur le continent nommé Lémurie, que se développa l’âme humaine individuelle, par le processus mystique de l’incarnation .