L'Autriche et la Hongrie de demain les différentes nationalités d'après les langues parlées : avec de nombreux tableaux statistiqes et 6 cartes ethniqes

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Les Bouniévatzes et Îles Sokacz sont des Slaves méridionaux, catholiques romains, originaires de la Dalmatie et de la Bosnie. Ils habitent le comitat de Bics-Boproc (entre Danube et Tisza) et quelques communes des comitats de Pest et de Baranya. Ils ont pour centre la ville de SzaBapka où ils sont plus de 30.000 (38%); on les trouve encore, en proportion assez importante, à ZomBor et à Baya.

Les Bulgares et les Krassoväns habitent surtout les comitats de KRassôSZÔRÉNY, TEMES et ToronTaAL (angle de la Tisza et du Maros); on en trouve encore disséminés dans les autres régions du pays. Les Krassoväns exercent pour la plupart la profession de jardiniers.

Les Tchèques se rencontrent surtout dans les villes et les centres industriels des comitats de Krasso-Szôrény et de Temes. Ils sont, de plus, en assez grand nombre dans les communes rurales de Groatie-Slavonie, où ils cultivent la terre.

Les Polonais, venus de Galicie, ont pénétré par la frontière du nord et se sont établis dans les comitats limitrophes. Ce sont pour la plupart des ouvriers industriels et des mineurs. Les Polonais juifs sont répandus partout en Hongrie; ils sont, pour la plupart, colporteurs ét voyageurs de commerce.

Les Tziganes. — Leur nombre véritable dépasse, de beaucoup, le chiffre de 61.000 porté au dénombrement de 1900. La plupart ont adopté la langue magyare ou roumaine et, en partie aussi, le slovaque. Ils sont, eux aussi, disséminés dans toutes les régions; le plus grand nombre cependant habite la Transylvanie. Les Arméniens s’assimilent, de plus en plus, à la population magyare. Les quelques centaines inscrits lors du dénombrement de 1900 habitaient, en majeure partie, en Transylvanie, à SzamosuJvar (dans le comitat de SzOLNOKDogoxa). Le dénombrement de 1880 avait compté 3.523 individus de langue arménienne; en 1890, il n’y en avait que 2.070 et, en 1900, on a vu qu'il n’y en avait plus que 277. Leur magyarisation s’est donc faite très rapidement.

Quant aux Jtaliens, en dehors de Fiume où ils forment la majorité relative, avec 17.352 habitants, on les trouve encore en quantité, assez considérable, à Budapest, ainsi que dans les mines et exploitations industrielles des comitats de Hunxap et de Krass6-SzôrÉNy. On en rencontre, enfin, en Groatie-Slavonie et notamment dans le comitat de PozseGa où ils sont agriculteurs.

On voit tout l'intérêt de l'analyse des populations comprises sous la rubrique autres langues dans le dénombrement de 1900. Il va sans dire que nous ne pouvons pas appliquer au dénombrement de 1910 les chiffres de celui de 1900. Mais je crois que, toutes proportions gardées, les documents de 1900 et de 1910 peuvent se superposer, Sinon dans leurs expressions numériques, tout au moins dans leurs indications anthropologiques générales.

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Le rôle primordial joué par les cours d’eau qui arrosent le territoire hongrois, le Danube et la Tisza notamment, a tout naturellement donné naissance à de grands groupes géographiques dont j'ai déjà parlé. Ce sont tout d’abord les groupes de populations situés sur les rives gauche et droite du Danube, puis ceux situés sur les rives gauche et droite de la Tisza. Étant donné l’espace de