L Occupation austro-bulgare en Serbie

98 L'OCGUPATION AUSTRO-BULGARE EN SERBIE

sommes restés cinq jours à Belgrade et nous ayons pu constater qu’on avait absolument vidé toutes les maisons abandonnées par leurs propriétaires. Des meubles, des pianos étaient jetés dans les cours. » Le pillage se faisait surtout dans les villes prises

à l’assaut. Et cependant l’article 28 du Règlement de La Haye l’interdit formellement même dans ce _ cas. Les autres villes d’ailleurs n'étaient pas plus épargnées, sauf quelques rares exceptions. Dans les campagnes, c'était pareil : « Les villages situés à 2 ou 3 kilomètres des routes ont subi le même sort. Les soldats emportaient tout, abattaient les arbres fruitiers, tuaïent ou emportaient le bétail. »

: (Livre Bleu, annexe n° 74.) A Nich et en d’autres villes, on a arraché à certaines maisons même les bois des fenêtres et des portes. « À Nich, disait un témoin, j'ai vu au milieu de la rue les soldats bulgares arrêter les gens et leur enlever les bagues, chaînes et montres. » Et les armées ennemies rivalisaient entre elles, laquelle pillerait davantage, les soldats bulgares disputant le butin aux soldats allemands. M. Yazvitski écrivait dans la rech de Petrograd en avril 1916 : « Pendant les premiers jours de l’occupation de la Serbie, les conflits entre les pillards allemands et bulgares étaient particulièrement fréquents. Le pillage était « ko_ Jossal. » Sofia est archipleine de tapis serbes et de meubles divers. On a apporté beaucoup de peaux, de savons, de parfums provenant de magasins dévalisés... » |