L Occupation austro-bulgare en Serbie

L'EXPLOITATION ÉCONOMIQUE DU PAYS 107

Il est évident que les ventes aux enchères n'ont pas produit le résultat désiré. Le gain que l’État avait escompté en y procédant a dû être bien audessous du chiffre espéré. Aussi les autorités ontelles dû dans beaucoup de cas se résigner à céder à bail les biens qui n’avaient pu être vendus. D’après le Dnevnik du 4 mai, le ministère de l’Agriculture a adressé aux autorités du territoire occupé la circulaire suivante : « Les biens vacants seront donnés à bail après qu'une commission aura fixé toutes les conditions du contrat. Le baïl pourra être conclu pour la période jusqu’au 31 décembre de cette année seulement. Le loyer devra être payé tous les mois. Lorsqu'un immeuble a été tellement démoli que sa réparation est impossible, les matériaux seront vendus. » On lisait dans l’Outro du 3 mai que le ministère de l’Agriculture avait ordonné que les biens vacants du département de Kniajévatz soient cédés à baïl. À Prilep, les autorités ont décidé, dans soixante-cinq cas différents, que c’est l'État qui se chargera de l'exploitation des biens inoccupés. Les propriétés vacantes du département de Prichtina ont été cédées à bail aux habitants par une décision ministérielle. De même à Velès, d’après les Varodn Prava du 4 maï, les biens ont été cédés à bail. Toutes ces cessions à baïl, cependant, ne doivent être considérées que comme un pis-aller. L'État y a procédé certainement à contre-cœur et, désespéré de ne pas trouver dans la vente même les bénéfices espérés, il s’eflor-