L Occupation austro-bulgare en Serbie

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mités doivent ænéedr@bretaqny l'État a confis-

qués. » (Dnevnik du r7 novembre)

On doit être frappé par la désinvoliture avec

laquelle les autorités manipulent les biens soidisant vacants. Tous les objets dont il est question ont été volés dans des maisons privées ou des magasins. La provenance de la laine et du café, par exemple, n’a pas besoin d'être soulignée. Les objets précieux, qui ont été vendus à la place de Slaveikof, n’ont pu parvenir à Sofia qu’à la suite d’un vol. Et l’on reste stupéfait, consterné, que tous ces vols, tout ce pillage systématisé aient été non seulement tolérés par l’État, mais même approuvés. Et l'État ne s’est pas seulement contenté d'approuver, mais il a dirigé toutes ces opérations, il les aorganisées en cherchant à se procurer par ce moyen de nouveaux revenus.

Le Gouvernement bulgare a éprouvé d’ailleurs le besoin de régler toutes les questions relatives aux biens vacants par une loi. On lisait dans la Ballanska Pochta du 29 juillet 1916 que la section des domaines publics a soumis au ministre de l’Agriculture son rapport sur la nécessité de régler par une loi la situation des biens vacants dans les nouvelles provinces. Pour établir quels sont les biens vacants, chacun devrait produire tous ses titres de propriété dans un délai à déterminer. La même loi devrait régler la question des grosses propriétés, des anciens fiefs; ces domaines seraient achetés par l’État ou par la Banque des agri-

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