L Occupation austro-bulgare en Serbie

lo L'OGGUPATION AUSTRO-BULGARE EN SERBIE

donne pas plus de 200 grammes de pain par jour, et ce pain est fabriqué avec de l'écorce pulvérisée, des cSones des glands, de la paille; on y trouve même du sable. On mélange tout cela à un peu de pâte et on ne le fait même pas cuire suffisamment. On sert un plat de viande une fois par semaine. Même aux officiers prisonniers on ne donnait que 180 grammes de pain par jour et de la viande trois fois par semaine. Les internés civils sont partout moins bien traités que les militaires. Depuis qu’on autorise les internés à correspondre, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, avec leurs familles réfugiées en France, en Italie et en Suisse, la chose qu'ils réclament instamment est le pain; ils supplient pour qu’on leur envoie du bon pain, celui qu’on leur donne étant immangeable et leur donnant des maux d’estomac.

La nourriture détestable et trop peu abondante qu'on leur donne, les mauvaises conditions hygiéniques de l’installation, les épidémies contre lesquelles intentionnellement on n’entreprend rien, font que les décès sont très fréquents dans les camps de concentration. Il y a dans les cimetières presque autant de tombes que de personnes encore vivantes dans les camps d’imternés. Ce sont surtout les enfants qui succombent par suite de l’absence de soins et de la mauvaise nourriture. À Braunau, les enfants à un moment étaient fauchés par une épidémie de dysenterie. Selon certaines informations, il y aurait jusqu'à présent 10.000 morts