L'oeuvre sociale de la Révolution française

L'ARMÉE ET LA CONVENTION 405

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C’est par l'application de ces idées que la Convenlion espère réaliser l'union intime de l'armée et de la nation.

Mais ce n’est point assez que l’armée soit unie avec la nation, il la faut unie, et non moins étroitement, avec la Représentation nationale. C’est le droit et le devoir des députés de la démocratie de ne point s’isoler de leurs mandataires, c'est même un honneur pour l'Assemblée que d'être appelée à s'inspirer des pensées et des vœux du peuple francais. Elle a naturellement les mêmes droits et devoirs vis-à-vis de la démocratie en armes, et l’honneur de veiller sur celle-ci n'est pas moins grand. « Nous devons nous estimer heureux, dit Ba« rère, d'être appelés par le peuple à apprécier « les hommes que leur fortune ou leur rang « rendent obseurs : les soldats républicains qui « commettent les plus belles actions sans cher« cher la renommée, et qui sont constamment ver« tueux sans être un instant célèbres. » C'est aussi une nécessité. Les réformes que l’Assemblée médite pour l’armée ne seront réellement appliquées