L'unité de la politique italienne : (avec une carte)
DID D PNA IN 700
sans de la Grande Italie (car ils La voient
renforcée encore de la flotte austro-hongroise)
serait à l'affût, menaçant toute la Méditerranée. La menace serait d'autant plus dange-
reuse qu'en face, à Tripoli, à Benghazi, à
Tobrouk, de solides bases navales pourraient
être établies. La Méditerranée centrale serait
barrée en deux points: d'abord par la ligne des ports occidentaux de la Péninsule et de la
Sicile prolongée jusqu'à Tripoli; puis, plus à
l’est, par la chaîne que tendrait de l’Adria-
tique à la Cyrénaïque l'effort d’escadres conju- . guées.
Enfin dans le Levant, toute la côte occidentale de l’Asie Mineure, avec ses îles, ses ports, ses multiples abris, permettrait à la marine italienne de surveiller l'entrée des Dardanelles et de menacer l'accès du canal de Suez dont l'Italie surveille déjà le débouché à Massaouah.
Bref, comme le prévoyait M. René Pinon, « par Trieste « rachetée », par Vallona et la côte albanaise, par tous Les ports de la Péninsule et de la Sicile, par Tripoli et la Cyrénaïque, tout le bassin de la mer lonienne deviendrait un lac italien ; aucune puissance, dans la Médi-