La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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le véhicule de l’égoïsme national. Mais la haine est mauvaise conseillère. Tous les actes et toutes les tendances de la politique bulgare, à dater de la paix de Bucarest, jusqu’à nos jours, ont été viciés. Aussi les résultats d’une telle politique apparaissent-ils comme négatifs. À l'intérieur du pays la nation continue à être subornée : elle a subi une catastrophe terrible, mais n’en a su tirer aucune leçon morale pour l’avenir. La défaite du régime personnel dont le « crime insensé » du 16/29 juin est en grande partie l’œuvre, n'a pu être utilisé par la nation bulgare au profit de sa liberté politique et civique. De cette façon le régime personnel s'est maintenu dans sa toute-puissance. Pourtant le peuple avait là une occasion d'intervenir dans les affaires et de s’y assurer une plus grande part. Mais, après avoir laissé échapper cette occasion, il a continué de rester pour ainsi dire en dehors du gouvernement, sans pouvoir ni influence sur les affaires du pays.

La nouvelle orientation politique en Bulgarie eut des résultats négalifs même dans les relations extérieures. L'alliance avec l'Autriche amena la Bulgarie à renoncer à ses destinées nationales. Ce qui avait été la base morale du

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