La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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Gouvernement russe, que le moment était venu où le Grand Arbitre devait rendre sa sentence.

Pour répondre à M. Guéchoff, M. Sazonoff adressa le 7/20 mai, à M. Neklouioff, la dépêche suivante :

Le ministre des Affaires Etrangères au ministre à Sofia.

Petrograd, le 7/20 mai 1913. (Dépêche)

Si nous sommes convaincus que la Bulgarie acceptera notre arbitrage, qui dans le cas présent est favorable à ses intérêts, il nous faut absolument la garantie que la Serbie s’y soumettra également. La plus grosse difficulté qui règne pour le moment, c’est la pression que l’armée et ses chefs exercent sur les gouvernements alliés. Voilà pourquoi nous attachons une importance toute particulière à notre proposition relative à la démobilisation simultanée, proportionnelle et partielle. La formule la plus acceptable serait l'entente entre la Bulgarie, la Serbie et la Grèce, en vue de réduire leur armée au tiers ou au quart de l'effectif actuel. Nous avons adressé la même Proposition à Belgrade et a Athènest.

Signé : SAZONOFF.

La proposition russe concernant la réduction des forces mobilisées était considérée à Sofia comme tout à fait contraire aussi bien aux tendances générales du pays, disposé à attaquer les Alliés, qu'à la volonté de profiter militairement et politiquement des circonstances. Dans les cercles militaires on avait acquis la conviction que la Bulgarie ne

* Recueil de documents diplomatiques concernant les événements des Balkans, août 1902-juillet 4903.