La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

soie

de son cabinet. La lettre de démission est ainsi libellée :

Sire,

Le télégraphe nous apporte la nouvelle que la paix vient d'être signée avec la Turquie. Cet acte met fin à une guerre qui a illustré le nom bulgare et glorifie la patrie bulgare. Mais en même temps il marque le commencement de la liquidation des résultats obtenus par la lutte commune des Alliés contre les Turcs. Pour l'accomplissement de cette liquidation, Votre Majesté estimera peut-être qu'il est nécessaire de confier le gouvernement du pays à un Cabinet nouveau. Afin de lui donner la possibilité de former un nouveau ministère, j'ai l'honneur de prier Votre Majesté de daigner accepter la démission du Cabinet dont j'ai l'honneur d'être le Président. En remerciant Votre Majesté en son nom et en mon nom personnel, ete., ete.

Sofia, le 17/30 mai 1913. Signé : Iv. Cv. Guécaorr.

La démission du Cabinet fut présentée le 17/30 mai au soir et elle subsista toute une semaine, jusqu’au 24 mai/6 juin, sans être acceptée, M. Guéchof désirant la tenir secrète jusqu'au retour de M. Danefl de Londres. Entre temps le moment était venu de l’entrevue projetée de M. Guéchoff avec M. Pachitch d’une part, avec M. Vénizélos d'autre part. Dans de telles conditions, le Gouvernement russe, prévoyant de nouvelles et peut-être aussi de plus grosses difficultés, avait posé aux gouvernements de Sofia, de Belgrade et d'Athènes la question de responsabilité de leurs gouvernements et avait