La correspondance de Marat

92 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

ouvrages physiques. Vous êtes, Monsieur, sous le plus grand des Rois, le Mécène des artistes et des gens de lettres de ses États : mais c’est moins encore à ce titre glorieux qu’à celui de savant distingué que j'ai l'honneur de vous les présenter.

S'ils ont le bonheur de mériter votre approbation, permettez que je vous prie de mettre aux pieds du Roi l’exemplaire à ses armes. Faible hommage de mon profond respect et de mon admiration. Sa Majesté daignera le recevoir avec bonté. Elle se plait à encourager les sciences et à protéger ceux qui les cultivent; refuserait-elle à un de ses sujets une grâce qu’elle accorde si souvent à des étrangers ?

XXVIT

LETTRE À ….: (24 janvier 4788)

Madame,

Rien n’est étranger à un esprit aussi cultivé que le vôtre : daignez recevoir l'hommage de mon livre, sacrifier quelques moments à sa lecture, et faire des prosélytes à la vérité?

Je suis avec respeît, Madame, votre très humble et très obéissant serviteur.

Le D' Manrar.

Paris, ce 24 janvier 1788.

1. Communiquée par M, Noël Charavay à La Chronique médicale, qui l'a publiée dans son numéro du 1er janvier 1904 (p- 27).

2. Il s'agit vraisemblablement ici des Mémoires acadéniques (1788).