La correspondance de Marat

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prendre nettement parti en sa faveur, et terminait son arlicle par ces mots : « Les lunettès achromatiques ont prouvé que le grand Newton s'était trompé sur les réfractions de la . lumière; s’esi-il également trompé dans les points qu'attaque M. Marat? C'est aux savants à prononcer. » C’est à ce propos que Marat lui écrit. Il s'étonne qu’en rendant compte de son ouvrage, il ne se soit pas prononcé plus nettement entre Newton et lui, relativement aux points d'optique sur lesquels il diffère avec ce grand homme. « … Depuis un siècle, la plupart des physiciens répètent machinalement les expériences de Newton sur les couleurs... Que de temps perdu pour les progrès de la science... Jaloux de la ramener au vrai, j'ai consacré mes veilles à l'étude des lois de la nature, et j'ose croire que mes efforts n'ont pas été sans succès. »‘

XXX

LETTRE À LA MÉTHERIE

(26 mars 1788)

Entre la letire précédente et celle-ci se place évidemment une lettre de La Métherie, à laquelle Marat répond à son tour. Cette lettre de Marat a été publiée, pour la première fois, dans Le Carnet historique et littéraire (tome IV, juillet-décembre 1899, p. 196-197).

Rue du Vieux-Colombier, ce 26 mars 1788. Non, Monsieur, je n’ai-jamais pensé que votre jugement sur mes ouvrages pût déterminer celui du public, mais j'ai

cru que vous pouviez le présenter de façon à exciter quelque intérêt.

1. Analyse extraite d'un catalogue d'autographes.