La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE .DE MARAT 119

de ce tribunal injuste que des ennemis acharnés à le perdre, les récuse pour juges, proteste contre tout acte d'autorité émané d'eux, les dénonce devant vous comme de coupables prévaricateurs, et se met sous votre sauvegarde. Pères de la patrie, vengeurs des lois et protecteurs des opprimés, vous justifierez ces titres glorieux par votre zèle à faire triompher la justice, et vous ne souffrirez point que PAmi du peuple soit martyr de la liberté.

XLI

LETTRE A M. QUINQUET DE MONJOUR

(Janvier 1790)

En même temps que les deux lettres précédentes, Marat écrivit celle-ci, qui est très vraisemblablement adressée à M. Quinquet de Monjour, procureur au Parlement, car elle fut retrouvée dans un des dossiers de son étude. Elle a trait à -

la même affaire et contient les. mêmes protestations. Ellene

porte ni date ni signature. Elle à été publiée dans le Bulletin de lu Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, tome XIII (14882), p. 170, au cours d’un travail de M. l'abbé Pécheur intitulé : Un procès de presse de Marat.

L'attentat du Châtelet contre ma liberté est atroce, n'étant fondé que sur un décret d’ajournement personnel, qui était anéanti par ma comparution au greffe. La procédure du Châtelet est indigne; la plainte de de Joly ne porte que sur

1. S'ils avaient quelque pudeur, ils se seraient empressés de se récuser eux-mêmes dès l'instant où j'ai attaqué leur manière insidieuse d’instruire la procédure des crimes de lèse-nation. (Nofe de Marat)