La crise balkanique (1912-1913)

102. LA CRISE BALKANIQUE.

bulgare jusqu’à l'indépendance de la Bulgarie et eucore dans la suite. Au contraire le traité rapportait la pensée intime de Belgrade et de Pétrograd ». Or quelle était « la pensée intime de Belgrade et de Pétrograd » : le partage de la Péninsule suivant Île principe des nationalités et d'un juste équilibre; on était loin, c’est certain, des prétentions bulgares!

On a soutenu encore que ce trailé a été imposé à la Bulgarie de vive force! Que le roi ne le connaissait pas! mais il faudrait me faire ici l'écho de toutes les polémiques de presse, de toutes les querelles retentissantes que ce Traité a suscitées dans ce royaume.

c) Traité Gréco-Bulqare. — Noici comment M. Ghechoff, président du conseil à Sofia et négociateur de ce traité, en conte les péripélies. Je me réfère presque exclusivement à son témoignage, car malgré mes recherches je n'ai pas trouvé la version d'Athènes. Il est évident que M. Venizelos avec son sens critique, sa grande prévoyance, dictait d'Athènes, les propositions que M. Panas, chargé d’affaires du royaume en Bulgarie, faisait au nom de son gouvernement.

« Dès le mois de mai 1917 la question d’un accord gréco-bulgare fut soulevée par le bulgarophile connu M. J.-D. Bourchier, correspondant du 7mes