La crise balkanique (1912-1913)

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94. LA CRISE BALKANIQUE.

Athènes refusa catégoriquement — les mois passè-

rent sans qu un accord survint — enfin le 29. Mai 1912 un traité d'alliance défensif était signé. Dans ce traité pas un mot n'est dit sur la limitation des frontières en Macédoine, aucune clause n'est stipulée relativement au sort futur de cette province. Le très grand homme d'Etat roumain, M. Take Jonesco, appréciant la finesse de M. Venizelos a écrit : « Le Grec qui a le trait de génie de conclure avec la Bulgarie un traité d'alliance sans rien convenir sur le partage des territoires à conquérir en commun se place à côté des Cavour et des Bismarck: sans ce trait de génie jamais un traité n'aurait pu être conclu entre la Grèce et la Bulgarie » (1). En effet, comment Grecs et Bulgares auraient-ils pu jamais se mettre

d'accord sur une délimitation, alors que tous deux

revendiquent, en partant du même principe des

uationalités, la totalité de la province ?

d) Accord Bulgaro-Monténégrin. — UÜn accord verbal, dont les clauses secrètes ne sont pas encore connues, fut conclu entre M. Guechoff et le président du conseil monténégrin le 28 août r9r2. Le MonténÉgro adhérait aux principes de l'Alliance Balka-

nique.

1. Voir préface, ouvrage du D' Kerofilas, #. Venizelés.

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