La crise balkanique (1912-1913)
298 LA CRISE BALKANIQUE
ils étaient frères ? Y avait- 1] une volonté commune et
déclarée d'inaugurer dans la péninsule un régime pacifique ? Non. ee
La question d'Orient avait changé d’aspect. Durant cinqsiècles les difficultés orientalesavaienttrouvéleur ferment dans la lutte de la chrétienté contre le Turc. En 1913, le Turc était presque chassé d'Europe; les peuplesbalkaniques étaient maîtres de la péninsule. Dans
l'impuissance de régler, suivant leur volonté et leurs
. légitimes aspirations, le sort des Balkans, ils devaient
chercher égoïstement dans des acquisitions injustes la récompense des efforts dépensés en commun.
Une concurrence néfaste fut ainsi déchaïnée, une
- première collision devait trouver sa sanction à Buca-
rest. La paix de Bucarest futune trêve; ce fut l’impres-
sion générale qui se dégagea dès l'automne r918. Aiguë, pleine de dangers, la question d'Orient restait
ouverte ets s'imposail à la vigilance des diplomates.
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En 1912, les peuples balkaniques, conscients de courir des dangers communs, pression meurtrière « d'ottomanisation » de la jeune Turquie, ambitions non déguisées des puissances germaniques, qui enten-
daient (depuis 1908, annexion dela Bosnie-Herzégo-
vine) réaliser les étapes de la « marche vers l'est »,
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