La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE TURCO-BALKANIQUE 81

faute du voisin. Cette attitude de concurrence dans le bien, le jeu deraquette, quand il s’agit de savoir d’où est parti le mal, sont les preuves évidentes que partout dans les pays chrétiens des Balkans, on s'est rendu compte, un peu lard il est vrai, de l’instrument politique puissant qu'un moment on, avait possédé.

Savoir au juste d’où est parti, en premier, la parole d'union, n'est pas chose facile et cela ne présente, d’ailleurs, qu'une importance documentaire ; ce qui est de toute évidence et qu'il faut souligner c'est que certains événements, d’une incalculable gravité, ont troublé en même temps les gouvernements balkaniques. L'annexion de la Bosnie-Herzégovine en 1908, pour des raisons différentes, devaitinquiéter la Serbie, le Monténégro, la Grèce et la Bulgarie ; les deux premiers se sentaient menacés à brève échéance dans. leur indépendance; la Bulgarie qui avait profité de grands avantages politiques en s’associant au jeu de, M. d'Aerenthal, en faisant retour sur elle-même, finit par sé convaincre que la « marche vers l’est » de l’Autriche devait la conduire à Salonique, or Salo-

nique est en Macédoine et la Macédoine est la

seule religion du Bulgare pour laquelle il est prêt à

tout sacrifice — la Grèce, pour le même motif, se

troublait. L' cottomanisation » meurtrière des Jeunes4 .