"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

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CONCLUSION.

signalant les riches sources si glorieusement exploitées en Angleterre et en Allemagne. En réalité, ce que Clara Gazul était aux Cromwell et aux Ernani, la Guzla, dans la pensée intime de l’auteur, devait l’être aux Ballades el aux Orientales. Son tribut au romantisme, il le paie d’une façon très particulière : Stendhal est là, son maître en mystification, qui lui apprend comment on peut livrer au public une œuvre de conviction et, en somme, de passion littéraire, sans avoir à encourir le ridicule ; aussi est-ce la comédienne espagnole Clara Gazul qui signe la profession de foi dramatique de Mérimée, le chanteur illyrien Hyacinthe Maglanovich qui sera responsable de son premier et unique essai de poète. II Voyons maintenant comment il a composé la Guzla. Et d’abord, comme nous le disions tout à l'heure, peu d’imagination créatrice dans ce livre: simplement de la mise en œuvre très habile, il faut le reconnaître, et très sobre. Mérimée aime l'anecdote à la façon de Stendhal ; il invente peu, mais il cherche beaucoup et n’adopte que ce qui lui paraît « peindre les mœurs et les caractères à une époque donnée ». Nous savons maintenant que sa Colomba a réellement existé : un Allemand, M. Kuttner, a retrouvé en Corse, il y a quelques années, la famille, de cette Colomba Bartoli qui, en 1858, implorait « le très digne sénateur » et le suppliait « de vouloir bien exaucer les prières d’une vieille