"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

« LA GUZLA » EN FRANGE.

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école, et, en 1816, une brochure De la monarchie avec la Charte’'. Lingay trouva un éditeur pour la Gusla en la respectable maison F.-G. Levrault, imprimeur à Strasbourg, 32, rue des Juifs (cette maison existe toujours, mais à Nancy depuis 1871, et transformée en société anonyme Berger-Levrault et G ie ). L’imprimerie avait alors une librairie à Paris, 81, rue de Laharpe, dirigée par M. Pitois, devenu plus tard M. Pitois-Levrault 2 . Ce fut dans cette succursale parisienne.que les conditions de la publication furent arrêtées entre M. Pitois et Lingay, qui négociait « au nom de son ami ». Elles étaient très simples : rien ne fut signé, « ni même consenti verbalement ». Comme l’expliqua Lingay, quelques années plus tard, dans une lettre à F.-G. Levrault, que nous pourrons donner ailleurs in extenso grâce à l’extrême obligeance de M. Félix Chambon, « la réputation de M. Mérimée n’étant pas encore établie [à cette époque], et la nature des opérations de votre maison ne s’accordant pas avec le genre de cet ouvrage, il n’y eut

1 Publiée sous le pseudonyme de « Léon de Saint-Marcel ». (Quérard, La France littéraire, t. XI, pp. 255-256.) Les autres ouvrages de J. Lingay sont : Notice sur Casimir Delavigne. (Extrait du « Musée des familles », numéros de mars 1844), Les Batignolles, 1844, 8 pages in-4° à deux colonnes. La France en Afrique, Paris, 1846, in-8° Anon. Défense de Marc Càussidière pour les affaires du 15 mai et les journées de juin. Publiée dans le Moniteur universel et tous les journaux de Paris. Lingay écrivit à un journal, dans les premiers jours d.’octobre 1848, pour démentir les bruits qui lui attribuaient la rédaction du discours du prince Louis-Napoléon Bonaparte. Il ajoutait qu’il avait écrit la défense de Càussidière, mais il s’étonnait qu’en 1848, sous la République, on blâmât un avocat d’avoir plaidé pour un ami et pour un proscrit. La Liste civile dévoilée. Lettre d’un électeur de Joigny à M. de Cormenin, député de l’Yonne. Paris, 1837, pp. 128 in-32. C’est une réponse aux Lettres sur la liste civile etsur Va/po,nage, par M. de Cormentin. 2 25.000 adresses de Paris, Paris, Panckoucke, 1827-1842.