"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

CHAPITRE IX « La G-uzla » en Allemagne.

g 1. La traduction de Wilhelm Gerhard. Ranke et la Guzla. Otto von ~Pirch. Siegfried Kapper. La critique de M. Depping. § 2. Goethe et la, Guzla. I 1 LA TRADUCTION DE WILHELM GERHARD Au mois de. mai -1827, M. Berger, le beau-frère de M. Levrault, imprimeur à Strasbourg, fit à Leipzig, pendant la foire de Pâques, connaissance d’un Allemand aimable, riche, lettré, M. Wilhelm Gerhard, ancien marchand de toiles. M. Gerhard était un personnage intéressant. Ami de Goethe, il composait de longues odes à propos de chaque anniversaire du grand poète qui l’avait reçu dans son intimité; il lui dédiait humblement ses livres, traduisait pour lui des poésies populaires de tous les pays, qui devaient subir un triage cruel avant de voir le jour dans la revue du Maître : Art et Antiquité. Retiré des affaires, M. Gerhard avait mis ses talents au service de la littérature. Il traduisit en allemand des> chants serbes, grecs modernes, espagnols, écossais ; il fît paraître deux gros volumes de ses propres poésies, élégamment imprimés en jolis caractères sur lourd