La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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de canon et les dragons. soutenus ensuite par un renforcement de 5,000 hommes. Il à vu l’ennemi dans un endroit de village appelé S. Pierre, en deçà de Chemillé. Il s’est tiré quelques coups de canon et de mousqueton de part et d’autre. Personne des nôtres n’a été blessé; tous nos braves citoyens ont bien soutenu le feu et paisiblement manœuvré avec bonne contenance. C’est la justice qui leur est rendue par tous les commandants. L’ennemi est resté dans son poste, et les nôtres sont rentrés pour mieux prendre leur revanche, Comme on n'était qu'en découverte, le général ne s'étant approché qu’en jour avancé, sans que sa troupe eût de quoi vivre, il n’a pas cru devoir poursuivre ni engager l’attaque..….

Hubert !,

Il Saint-Lambert, 27 mars 1793.

Citoyens et collègues [du comité des subsistances},

Nous commençons à avoir de l’ordre et de la règle dans notre petite armée ; mais nous commençons aussi à avoir quelque impatience de ne pas marcher à l’ennemi, lorsque nous serons augmentés de quelque force de plus, des munitions de guerre, tant pour Partillerie que pour la mousqueterie, dont nous avons besoin, et de quelques bouches, à feu de portée telle que je vous Vai fait connaître dans mes précédentes dépèches.

1 Commissaire civil à l’armée de Saint-Lambert,