La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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nie ; — car ce n’est point à moi personnellement qu’ils en veulent, c’est absolument à là République, et c’est un moien oblique, artistement employé et dirigé contre moi sous le titre de général que je n'avais pas réellement, mais qu’on a affecté, qu’on affecte encore de me donner, comme un point de vüe à saisir ; — fandis enfin que ces hardis instigateurs sèment ainsi la défiance sur touts ceux qui se chargent en chef d’aucun poste militaire et w’attaquent indignement dans l’affaire malheureuse de Thouars : me tenant toujours au poste du devoir qui est véritablement celui de l’honneur, puisque j'ai succombé dans celui de la gloire, vers lequel on m'avait laissé le chemin le plus épineux, je me suis rendu moi-même aux arrêts de mon parti : bientôt accusé et prisonnier sur ma parole pendant huit jours, le château devait devenir le lieu de mon arrestation, dès qu’on s’occuperait de mon jugement. Je l’attends ; j’ai fourni en conséquence mon mémoire, sans avoir eu le tems de prendre une exacte connaissance de l’espèce des dénonciations disparates et mensongères qui se sont données contre moi, auxquelles en tout cas je saurai répondre ; en effet la vérité a toujours avec elle un caractère inimitatif. Vous l’y reconnaitrès déjà dans les imprimés que je vous adresse : et vous m'obligerès, citoyens administrateurs, de les accueillir et de les répandre, en attendant que j’atteigne ma justiffication complette et victorieuse.

Le commandant,

Quélineau.