La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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leur avait exposé sa position et qu'ils luy avaient répondu qu’il était même plus coupable qu'un intrus ; qu'il aurait dù fuir, plutôt que de prêter le serment, et que le seul moyen de sauver sa vie et celle des habitants de sa commune était de rétracter son serment; que même ils ne lui répondaient pas, quelque chose qu'il fit, que la troupe dont ils se disaient commandans, voulut le respecter: que pour éviter de plus grands maux, il se rendit de suite dans l’église de sa commune et en présence des habitants rétracta son serment, mais qu'il ne le fit que de bouche.

Mandat d'arrêt contre une famille patriote 19 juillet 1793, Châtillon.

Sur ce qui à été rapporté au Conseil supérieur par un député du Conseil provisoire de Chateaumur, que le) nommé Ragot et sa femme et sa belle-sœur, femme du nommé Ragot, gendarme national , tiennent continuellement les propos les plus séditieux, empêchent les habitans de prendre les armes pour la cause commune et de se rendre aux ordres des généraux, portent les habitans à l’insubordination et au mépris pour le Conseil provisoire dud. lieu; qu’ils insultent et menacent tous les jours d'en fusiller les membres ; que déjà la femme dud. gendarme national a été incarcérée à la Flocelière, sans qu'elle se soit corrigée ; — le Conseil supérieur, considérant combien il importe au bien public que de tels excès soient sévère