La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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natales des Districts voisins, accourus au secours de la ville d'Angers, réunis à la garde natäl* et aux bataillons, qui étaient casernés, furent attaquer les brigands, le 27, aux Ponts-de-Cé, que les brigands abandonnèrent dans la nuit du 27 au 98, après avoir tiré une grande quantité de coups de canon.

Lettre du Département à Gauvilliersÿ Angers, 26 juillet 1793. Cher général |Gauvilliers},

L’ennemi s’est présenté aux Ponts-de-Cé, et les lâches Parisiens, qui défendaient la butte d'Érigné, ont abandonnée, sans faire la moindre résistance. Ils ont laissé leur canon et leurs tentes, et, lorsque le général à voulu les rallier, ils ont eu la bassesse d’âme de répondre, qu’ils n’étaient pas venus pour se battre. Le général a résisté, et pour réponse, il a reçu un coup de bayonnette dans ‘sa botte, qui heureusement ne lui a pas fait grand mal. |

Nos gardes nationales, indignées de la conduite de ces làches, ont couru aux armes, ontmarché aux Ponts-deCé, et, quoiqu'ils fussent en petit nombre, ils ont obligé Pennemi de rentrer dans les Ponts-de-Cé, où ils les ont poursuivis jusqu’au château. Là il y a eu un combat vif, à l’arme blanche ; mais, l'ennemi ayant du canon et notre petite troupe n’en ayant pas, elle s’est repliée en bon ordre et garde actuellement les avenues des Pontsde-Cé. Cette affaire a redonné de l’énergie et du courage à notre troupe, et, si vous pouvez obtenir du gé-