La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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moins ils marchent, y étant contraints: que Bonchamps à reçu un coup de feu au bras, à Martigné;

Interrogé, si de Cholet à Doué il y à des rebelles altroupés? — À répondu, qu'il n’y avait qu'environ deux mille hommes à Coron, servant de garde; que le surplus est à Cholet, d'environ dix mille hommes, qui doivent aller ou être allés sur Luçon ; que c’est toujours à Cholet. à Mortagne et à Châtillon, que se font les rassemblements ; qu’il a appris qu’il se construisait près de Mortagne un moulin à poudre, qui est bientôt parachevé ; '

ne Interrogé, si l’armée des rebelles est approvisionnée de munitions de bouche et de guerre? — A répondu, qu’elle ne manquait point de munitions de guerre, mais qu'il n’en est pas ainsi des munitions de bouche ; que samedy dernier il a été obligé de se battre pour conserver son pain à Cholet ; que les prêtres leur en ont donné pour la première fois samedy dernier ;

Interrogé, si la récolte est faite dans le pays des insurgés? — À répondu, que tous les bleds sont ramassés ; qu'il y en:a eu très peu de perdus ;

Interrogé, s’il y avait à Cholet des retranchements ? — À répondu, qu'il y en avait un de ce côté et un autre sur la route de Châtillon ; que, quant à Mortagne, il était retranché naturellement. |

Et ensuite le comparant a déclaré que dans l’armée des rebelles il a reconnu le nommé Moucheron, ey-devant noble, de la paroïsse de Sainte Magdeleine de Verneuil, cy-devant province du Perche. — Et a signé BrunoFrancois Morez.

Sur quoi le Comité délibérant à arrêté que ledit