La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 305 —

prisonniers par les rebelles, furent conduits à Cholet, où ils restèrent jusqu’au lendemain ou surlendemain, d’où on les mena sur la grande route de Cholet à Beaupréau. Ils étaient porteurs de leur pain et de leur sac ; trois d’entre eux furent confessés. Ils furent tous fusillés à l’exception du cinquantième, frère de Paris, assassin de Pelletier, qui fut seul épargné, attendu, dit-on, que les rebelles, le regardant comme seul patriote de sa famille et trouvant ce genre de mort trop doux, le réservèrent à un plus cruel :

Que la fabrication de poudre se fait à Mortagne ; qu'il y a aussi une fonderie de boulets ;

Qu'un jeune homme natif d'Orléans, soi-disant chevalier, a trouvé dans la déroute de Beysser, une voiture couverte, renfermant 80,000 1. en assignats; que le partage. demandé par le Conseil particulier de Cholet, a donné lieu à une rixe et une division dans ledit Conseil : pourquoi le même jeune homme les a gardés ;

Que le nommé Rabin, curé de N.-D. de Cholet, exdéputé à l’Assemblée Constituante, après avoir fait battre la générale pour aller au devant de l’armée de Santerre, à Coron, à dit deux messes en deux nuits différentes et consécutives et, dans l’exhortation qu'il fit, il dit: Au nom d’un Dieu vengeur de paix et ennemi du sang, ne fallait pas faire de prisonniers :

Que le citoyen La Boulaye, de même que plusieurs patriotes de Cholet, n'ayant pas voulu prêter le serment de fidélité au Roï, ont été conduits aux prisons de Beaupréau.

Fait ledit jour. etc. Signé : Mourau. Kétu. 20