La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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avait été déposé chez lui le dimanche soir et que lui comparant avait pansé et soigné, ainsy qu'un gendarme patriote aussi blessé; et a ledit comparant déclaré, qu'il est venu le jeudi à Saumur pour voir le citoyen Chesneau-Brunclair et qu'il ne rencontra qu'un insurgé dans une rue de Saumur, qui lui parla en lui disant : « Je crois que voilà M. Allard.» Il lui répondit, en lui demandant son nom à lui-même, qu’il s'appelait La ville de Baugé; qu'il connaissait sa famille, vu qu'il avait demeuré à Thouars, avant d’être curé de Bagneux : et que ce La ville de Baugé avait par lui comparant été placé en pension chez le nommé Leroux, à Saumur, et qu'il ne l’avait pas vu, non plus que sa famille, depuis 1780:

A lui demandé quelle fut leur conversation et s'ils v parlèrent des affaires politiques ! — À répondu, qu’il ne lui parla que de sa famille et particulièrement de sa mère et de sa sœur, qui a épousé le nommé Orré :

A lui demandé dans quel endroit il parla au nommé Cathelineau? —— À répondu sur la place de la Billange. où il.se trouva et où il lui fut indiqué par led. adJudant, qui l’accompagna depuis chez lui jusqu'ici; que cet adjudant vint avec lui, parce qu'il faisait conduire le blessé rebelle à l'Hôtel-Dieu de Saumur, ainsi que le gendarme ; ce que le comparant eut beaucoup de peine à obtenir pour ce dernier, que l’adjudant voulait même mettre à mort;

PS À lui demandé s'il a publié la proclamation des brigands? — À répondu, que oui. forcé par quatre fusiliers qui se trouvaient à la messe le dimanche 16 juin.