La patrie Serbe
64 LA PATRIE SERBE serbe est aussi franchement offerte que facilement “acceptée. Nos soldats qui ont pu pénétrer dans Île pays s’en sont aperçu et rendent grâce à la générosité yougoslave. Les festins sont pantagruéliques et ceci sex plique: En France, la vie matérielle est coùteuse; en Serbie elle est (non, elle était) d’un excessif bon marché. Les agneaux, les petits pores, produits par un élevage intense tournaient entiers, et à peu de frais, traversés par les broches qui les présentaient aux flammes des foyers. La question pécuniaire comptait moins qu'en France, on pouvait mieux se réunir autour des tables bien garnies. La viande de porc et d'agneau y était préférée, on laissait aux moins jortunés les chairs de mouton et de bœuf. Les conûtures ont aussi beaucoup de succès. Lorsque les rayons du matin touchent les fenêtres de la chambre où repose l'ami aimablement hospitalisé, on lui offre, comme premier déjeuner, des confitures qu’il savoure en respirant le parfum des roses.
La rose est une des fleurs de la péninsule balkanique. Roses, jacinthes, jolies jacinthes bleues, muguels et lilas se succèdent en profusion. Le printemps est une des beautés serbes, l'été plus pratique mürit les fruits et roussit les blés.
L'été rompt la coque verte des pavots, cultivés en Serbie méridionale pour la production de l’opium, et sous les 'ardents rayons les plantes du tabac y étalent leurs feuilles velues. On soigne aussi les plantations de lin et de poivriers La vue des poivriers donne probablement aux habitants le goût dela cuisine fortement épicée qu'ils choisissent de préférence. A Valandovo tleurissentet prospèrent les grenadiers.
Les marchés serbes sont principalement intéressés par le trafic des bestiaux ; celui des céréales y est