La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

IL Des

BREF (&NOVÆ HÆ LITTERÆ » du 19 Mars 1792

Ce troisième bref s’adresse, comme le précédent, au clergé et au peuple de France. 3

Pie VI y atteste à la fois « la joie et la douleur »s dont son âme a été successivement remplie par les effets si différents qu'ont produit ses lettres monitoriales du 13 avril :

< Novæ hœ litteræ quas ad vos damus ftestatum vobis facient quanto ex una parte noster animus gaudio, ex alià vero afficiatur dolore.……. »

Ce qui a causé sa joie; c’est l’obéissance des cardinaux archevêques, évêques, prêtres et laïques qui ont suivi ses instructions « paternelles ».

Mais par contre Pie VI est « profondément affligé de ce que plusieurs ecclésiastiques du 2 ordre et une grande multitude de laïques ont persévéré dans l'erreur. » Il prend à partie l’évêque d’Autun, larchevêque de Sens, les évêques de Viviers et d'Orléans, et se lamente sur « le progrès toujours croissant du schisme ». Il stigmatise longuement la conduite des intrus.

Enfin, comme dernières monitions, il accorde encore deux délais de 60 jours chacun, au bout desquels il frappera d’excommunication tous les ecclésiastiques qui persisteraient dans l'erreur et les catholiques français qui resteraient fidèles aux intrus.

Malgré la peine spirituelle qu'il annonce, ce bref provoqua cependant moins d'émotion que les précédents.