La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

XVII

Premières mesures de Déchristianisation

Signes extérieurs du Culte. — Cimetières.

Intolérance sectaire de la commune de Paris

Au commencement de l’an II, un représentant en mission, Fouché, qui fut plus tard duc d'Otrante et ministre de la police de Napoléon, voulut déchristianiser le département de la Nièvre et prit dans ce but toute une série de mesures. Ces mesures anti-religieuses furent bientôt adoptées et suivies par la commune de Paris, comme on peut en juger par les comptes rendus qui vont suivre.

Conseil général du 26 Vendémiaire an II

(26 Octobre 1793).

Chaumette donne lecture d’une lettre de Fouché, qui fait part au Conseil des moyens qu'il a employés dans la Nièvre et du succès qu'il a obtenu auprès des populations. Sa lettre donne copie d’un arrêté pris par lui et promulgué à Nevers.

Entre autres mesures « vigoureuses », cet arrêté interdit l’exercice du culte hors des églises et supprime « toutes les enseignes religieuses qui se trouvent sur les routes ou places ». Dans les cimetières, les signes religieux sont détruits et remplacés par une statue représentant le sommeil. Sur la porte

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