La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

30% LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

bons cüloyens. » Singulière façon d'appuyer une proposition que de dire en même temps « ceux qui font cette proposition sont des persécuteurs des bons citoyens ». — Et quels sont donc ces bons citoyens que Danton voit persécuter avec lui, en même temps que lui? — La Commune? Marat? — Les septembriseurs?

Danton monte à la tribune. Plusieurs voix réclament l’ordre du jour. Danton garde le silence, il n’insiste pas pour obtenir la parole, ne proteste pas contre l’ordre du jour. La Convention passe à l’ordre du jour.

Le président du Conseil général de la Commune, qui fait partie de la députation, prend la parole à son tour. Il dit que les ennemis du peuple calomnient, persécutent les hommes du 10 août. On les accuse de dilapidations, et cependant la Commune actuelle est la seule qui ait rendu un compte détaillé... « Jugez-nous, comparez notre conduite avec celle qu'ont tenue les officiers municipaux du 20 juin; les uns ont tout (?) fait pour perdre la liberté, les autres l’ont sauvée ».

Kersaint : « Je me borne à une observation simple : La Municipalité vient de vous dire qu’il n'y avait plus en circulation que 2 millions 500 000 livres, et hier, par une pétition, la Commune vous demandait 6 millions, pour retirer ces billets. Je demande une explication. »

Cambon : « J'étais, moi aussi, à la séance du 10 août, et avant le 10 août j'avais parlé à cette tribune contre le tyran que nous avons écrasé. J’ai toujours été l’ami de la liberté et c’est pour sauver cette liberté que j'ai dit qu’il fallait économiser les deniers du peuple... C’est pour remplir ce devoir que je demande leurs comptes aux magistrats de Paris... I reste des choses dont ils ne parlent pas. Guillaume avait des effets, des marchandises, de l’argent, voilà des valeurs que je réclame. » — Rouyer répète la question de Kersaint : « Pourquoi avez-vous demandé 6 millions, quand vous n'aviez besoin que de 2 millions et demi? »

Un des officiers municipaux : « On vous a demandé le