La Presse libre selon les principes de 1789
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quer qu'en ne statuant que sur Péerit de Marat , l’Assemblée « autorisait tous les autres libelles préchant la sédition et Feffusion du sang. »
— C'est faux, réplique-t-on aussitôt, que l'opinant aille plaider au Châtelet !
Et l’Assemblée , sans vouloir entendre Dupont (de Nemours), passe à l'ordre du jour.
Mais, à la fin de la séance, Dupont représente le décret qu'il n’a pu développer pendant la discussion du procès-verbal, et il est adopté en ces termes :
«L'Assemblée nationale décrète que son comité de » constitution el son comité de jurisprudence eri» minelle lui feront, à l'ouverture de la séance de » samedi soir, et conformément à son décret d'hier, », leur rapportsur les moyens d'exécuter son déeret » du 31 juillet, concernant les délits qui peuvent être » commis par la voie de l'impression. »
Le charme n’était-il pas enfin rompu ? arrachée
deson immobilité respectueuse vis-à-vis de la presse, _ là Constituante n’allait-elle pas enfin légiférer, peutêtre couvrir. l’impaissant Châtelet. de son omMnipotence? Les espérances des, contre-révolutionnaires étaient immenses : que ne:pourrait-on pas rétablir, pensaent-ils; si Fon parvenait à mettre en pièces l'arche sainte de la Révolution !
Or, de samedi soir, le rapport ne Fatcpas déposé: