La question du sel pendant la Révolution
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En présence des difficultés que les deux délégués rencontraient de plus en plus, le comité de la ville d'Angers «chargé spécialement de faire part à la Province de la députation extraordinaire qu’elle a envoyée auprès de l'Assemblée nationale» publiait la lettre suivante que Dehoulières et Delaunay lui avaient envoyée de Paris, le 4 novembre 1789 !:
Messieurs,
Au moment où nous pouvions nous flatter de quelques succès, nous éprouvons une difficulté à laquelle nous avions d'autant moins de raison de nous attendre qu'elle part de gens de la province qui ont écrit plusieurs lettres à des membres de l'assemblée, qui portent que c’est contre le vœu dela province en général que nous comparaissons à l’assemblée nationale, et que la plupart des paroisses ont protesté contre l'arrêté prétendu de la province.
M. le Duc de Praslin, et quelqu'un logé chez lui, appuient ces bruits dangereux ?, Vous sentirez, MM, combien il est important de les détruire.
Les députés du clergé, des communes, ainsi que MM. de Ruillé et de la Galissonnière ont fait l’impossible pour dé. truire ces bruits. Ils se sont donné tous les mouvements possibles à ceteffet. Mais nous croyons qu’il est important, pour vérifier notre mission, que vous nous envoyiez les originaux des procès-verbaux, que nous montrerons et nous les remporterons avec nous.
Nous avons l’honneur d’être avec respect, Messieurs, Vos très-humbles serviteurs,
DEHOULIÈRES; DELAUNAY l’ainé, avocat.
Le 11 novembre le Comité d'Angers répondit ainsi à ses délégués ?:
1 Correspondance... t. IT, p. 100.
2 Le duc de Praslin et le comte de Dieusie protestaient contre cette affirmation. « Universellement » on en reconnut l’inexactitude, (CF. Correspondance... t. 111, p. 207, sqs). Quant au second des deux nobles, sa lettre publiée ci-dessus semble cependant justifier l'accusation.
3 Cf. Correspondance... t. 1, p. 118, 119.