La Révolution française (1789-1815)

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rance, ont l'honneur de vous représenter qu'au moment qu'elle recut votre rapport fait au nom du Comité de Salut publie, le quintidi 15 frimaire, imprimé par ordre de la Convention nationale et réimprimé par ordre des Représentants du peuple à Bordeaux, elle chanta, avec son charitable pasteur, bon républicain, le 7e Deum, à la fin duquel des acclamations de Vive Robespierre ! Vive la République s’élevèrent jüsqu'au ciel.

« Quelque ennemi de votre bienfaisance eut la malice. d'aller nous dénoncer comme perturbateurs du repos public. Le conseil général et toute la commune se jettent à vos pieds, espérant que vous voudrez bien avoir pour agréable qu'elle garde son pasteur ».

« Labé, agent national; Bronens, Dupouy, officiers municipaux ; Figuez, notable ; Darnauzan, Sauvain, notables (1). »

Du reste, la légende sur la divinité de Robespierre persista bien après thermidor, puisqu'en 1848 il était encore associé à Jésus dans les effusions de notre démocratie, et que, s’il faut en croire une publication récente, sous Louis-Philippe, le plus pur et le plus dévoué des républicains de ce temps écrivait du Mont-Saint-Michel où il était prisonnier :

« Citoyen, je vous renvoie les livres qui me sont offerts par l’abbé Montès, auquel je vais répondre. Je vous remercie de votre intermédiaire, mais je ne puis accepter ces auteurs. Je ne reconnais d'autre Dieu que Robespierre. Salut et fraternité. Barbès (2). »

Napoléon rétablil donc à son profit la monarchie

1. Ces citations sont extraites des pièces originales déposées aux Archives nationales (Rapport de Courtois).

2. En voiture cellulaire, par P. Sarrasin ; in-32, Paris, Dreyfus, 1878.