La Révolution française (1789-1815)
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Jégalité séculaire, il est vrai, mais caduque et condamnée, qui arrêtait son développement naturel et mepacait jusqu'à son existence. Un grand peuple réellement affranchi déjà par l'effet de la civilisation et par le progrès des lumières, mais encore sans droits politiques, était obligé, à cause des refus essuyés, ou par les obstacles qui lui étaient opposés par celle légalité arriérée, de les conquérir lui-même : c’est ce qu'il fit, aux dates glorieuses que nous venons de rappeler.
Mais s'ensuit-il que l'insurrection puisse être considérée d'une manière absolue, ainsi que le faisait la Déclaration des droits et comme l'ont admis la théorie et la pratique démocratiques, comme un procédé politique normal, d'un emploi constant et régulier, en quelque sorte officiel ? — Nous ne le pensons point.
Le trouble et les hasards qu'entraine fatalement avec soi un semblable moyen d'amélioration sociale diminuent d'autant son efficacité et doivent le faire considérer seulement comme une réaction exceptionnelle, dont la nécessité est amenée par la force des choses, contre un mal plus grand et, autrement, irrémédiable; comme une médication héroïque, mais offrant inévitablement un certain péril, et qui ne peut, par conséquent, entrer en ligne de compte dans une action publique normale et régulière ; enfin comme un procédé dont la nécessité incontestable peut seule fonder la légitimité.
Danton fut l'homme politique qui dirigea le coup
_ décisif du 10 août.
Il avait déjà pris part aux journées d'octobre 1789, si importantes elles-mêmes, puisqu'elles mirent la royauté sous la garde de Paris, qu'elles faisaient ainsi, de nouveau, capitale ; et, dans une Jutte non moins essentielle, quoique moins éclatante, longtemps et patiemment sou-
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