La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795
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te Vous avez donc à examiner,” continua-t-il, % Z « ym Peuple libre peut & doit Je lier par des traités; . s'ils ne font pas utiles avec les Républiques, s'ils “ ne font pas indécens avec tout gouvernement qui «ne tient pas fes pouvoirs du Peuple; car c’eft peut« être 1à qu'eff le fecret de votre révolution, & de celles € qui Je préparent.” |
Cette étrange doctrine fut couverte de tels applaudiffemens, que Briflot fit aifément pañèr la Convention à l'ordre du jour fur le traité figné par fon Plénipotentiaire, & déjà ratifié par nous. Elle fe contenta d’y fuppléer par un fimple décret qui requérait, que l'évacuation des troupes Suiffes fit cenfommée le 1 Décembre fuivant, moyennant laquelle évacuation, les troupes Françailes refpeteraient la neutralité & l'indépendance du territoire Genevois, © l’évacueraient fi elles l'avaient occupé.
I] faut obferver qu’afin de colorer cette violation de toutes les loïix des Nations, & d’y préparer la Convention, le parti Briflotin avait eu foin de lui arracher quelques jours auparavant un décret d'arreftation contre le Général & Plénipotentiaire Montefquiou.(1) |
(1) Un pareil décret devait être la récompenfe inévitable des efforts généreux & répétés que n’avait ceflé de faire ce Général, pour convaincre les Chefs de la Convention du déshonneur dont ils allaient couvrir leur patrie, & dont M. Montefquiou refufait d’être l’inftrument. Il mit tout en ufage pour le prévenir. Ils’adreffa d’abord à Gurar, Miniftre de la Juftice, qu’il jugeait plus honnête. que fes collègues : Oppofz-vous à l’'infamie de marcher Jur les pas des difpotes, T'invoque icé votre ame républicaine S pure: ne