La terreur à Paris
PRÉFACE XI redites. Nous assistons à une remontée automnale de roses ordurières et rien de plus. On ne se traite pas plus mal aujourd'hui entre gens tenant la. plume qu’en ce temps-là, mais les griefs qu'on se jetait à la tête n'étaient pas de mème nature. Ils la faisaient tomber quelquefois, mais peut-être y posaient-ils moins de boue. On y parlait beaucoup plus de sang el moins d'argent. Sous un style également ignoble et indigne de la courtoisie nationale, le mobile était moins honteux peut-être, Marat ne se faisait pas payer. On rachetait moins aisément sa vie en ce temps-là, qu'aujourd'hui sa fortune. Instrument de meurtre et de proscription, vocabulaire injurieux par notre noble langue, la presse révolutionnaire échappait à celte infamie suprême d’être mercantile. C’est un galon que nous devions gagner.
Mais comme elle avait déjà le sentiment de celte puissance devant laquelle toutes les autres s'écroulent aujourd'hui. Pour l'éloquence insolente de son cri, je pardonne à Lamaric écrivant : « Avec des. plumes, on a f..... à bas les plumets des aïeux; avec des plumes, on a balayé des boulets, encloué des canons; avec des plumes on a fait danser une gavotte à dame Bastille; avec des plumes on a ébranlé le trône des tyrans, remué le